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S h a a m o o n
14 avril 2013

Alcool

Je suis ivre dans les toilettes d’un bar. Accroupie, me retenant àl a cuvette. Tellement malade, tout tourne.

Un garçon m'attend, plus loin, dans la salle. Je ne le connais pas, nous étions avec un groupe d'amis et ils sont tous partis en me laissant avec lui, telle une offrande. Je sors tant bien que mal de la salle de bain et je titube vers lui. Je danse tout contre lui, je caresse son torse, ses bras, son dos. Je le prends dans mes bras, je m'appui sur lui et nous dansons dans le bar presque vide de ce dimanche soir. Je ne sais pas s’il me plaît, mais j’aime cette première chaleur humaine que je n’ai pas sentie contre moi depuis bien longtemps. Je me sens tellement malade, complétement partie. Plus ça va et plus l’alcool avec les garçons me fait tourner le coeur. Je veux rentrer, il essaye de m’embrasser, je me détourne, il me caresse les fesses, les seins, le ventre, je veux rentrer.

Dans le taxi, je suis allongée sur toute la banquette arrière, la tête sur ses genous, il me caresse les cheveux. Il me demande où je veux aller, je l'entends, mais je suis incapable de lui répondre. Pendant une fraction de seconde, je me dis que je ne le connais absolument pas, et j'ai peur d'où il pourrait m'emmener. Il prend son téléphone dans la poche de sans pantalon, sur laquelle je repose ma tête. Il parle en hindi mais je comprends un peu. Je le devine appeler ma colocataire pour savoir où j’habite, je me sens rassurée.

L’air et l’odeur de Bombay dans la voiture, j'essaye de mettre ma tête par la fenêtre, il m'en empêche, je voulais sentir la vitesse au dehors. La tête me tourne, et je ne cesse de penser que je suis ivre à Bombay. Durant un long moment je me bats avec moi même, la voiture s'arrête.

Par la fenêtre je vois ma colocataire qui m’attend au dehors, je sors, je ne sais pas comment. Je fonce tant bien que mal en tirant ma colocataire par la main. A lui je ne lui dit pas au revoir, je ne le regarde même pas, non j'ai la nausée,  et une fois engouffrée dans l'allée qui mène à notre immeuble, je finis par vomir. Ma colocataire me tient les cheveux. Je m'effondre dans mon lit avec mon mal de tête, la fenêtre est ouverte et j'entends déjà les moustiques. Je sais qu'il faudrait que je me lève pour la fermer, j'essaye. A la troisième tentative  j’y parviens.

Je m’endors dans une nuit brouillon.

 

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